Phonoclub : « un univers résolument rock »

Phonoclub

Comme si cela ne suffisait pas, Rennes voit débouler un autre groupe : Phonoclub.

L’hermine sur les épaules, à l’heure où l’électro domine progressivement les débats, le schéma rock reprend ses aises. Venu de Rennes, pour ne pas trahir une tradition vieille comme le monde, le groupe Phonoclub déboule un son miroité par des influences comme U2, Radiohead ou The Cure. « On est tous influencé par des mouvements rock des années 80 et 90, entre post-punk, post-rock et pop. Notre idée, c’est de créer une musique aux mélodies aériennes et aux riffs acérés. Chacun d’entre nous met la main à la pate pour faire évoluer le groupe dans le bon sens. On est sur la même longueur d’onde ».
Derrière l’envie pérenne de se faire connaître, en live ou par internet, le son herculéen de la bande aimerait désormais bien accrocher quelques radios. Le contact, de près ou de loin, avec le public les guide pour s’imposer. Mais « l’objectif principal reste la passion. Nous essayons simplement de jouer ce que nous aimons en mêlant nos influences personnelles. On veut que le rendu soit accessible à l’ensemble des amoureux du rock ».
Car ces quatre potes, d’une capitale acquise à la cause musicale, ne sont pas dupes. Ils savent pertinemment qu’ils devront faire face à une forte concurrence pour inscrire leur nom au plus haut. « Beaucoup de groupes sont sur notre créneau, à Rennes ou ailleurs. C’est plus difficile pour des artistes émergeants d’accéder, dans ces conditions, aux grandes scènes et aux beaux tremplins. La sélection est rude. Seulement, grâce au dynamisme culturel de notre ville, on ne s’ennuie jamais. Tout le monde est servi, c’est un avantage de ce côté-là ».
Et nul doute que le quatuor participe activement à ce tsunami musical qui déferle sur la Bretagne. Avec leur EP Dance in the clouds, aussi rapide que son artwork, entre ambiances évolutives et progressives, ils propulsent à leur manière « un univers sombre, énergique, mélancolique et résolument rock ». Si cela ne vous donne pas envie d’aller leur rendre visite le 16 mars à La Citrouille, à Saint-Brieuc, on ne comprend décidemment pas.

Informations pratiques :
Samedi 16 mars (après-midi) La Citrouille, St-Brieuc, Samedi 16 mars (soir) : Le Bar’Hic, Rennes.

Romain Le Berrigot
Désimposture